#ACTU Nomination de Janny Charrueau à la tête du Mufon France

Janny Charrueau

Connaissez-vous le dicton qui circulait dans une partie du milieu ufologique (ufologie = étude des ovnis) en mars dernier ? 'Les extraterrestres en rêvaient, le Covid19 l'a fait!'. En effet, le Covid19 a désorganisé littéralement l'économie mondiale, des sociétés entières, des milliards d'individus et les conséquences vont se faire sentir encore longtemps. 

Cette crise hors-norme mais pas forcément sans précédents (méfions-nous des expressions du genre 'C'est du jamais vu') a été selon le journaliste suisse Alain Jourdan une aubaine pour les gouvernements des plus grosses puissances pour garder le silence sur le fait extraterrestre, alors que le sujet devient de plus en plus prégnant dans l'esprit de millions de gens. C'est manifeste à travers la production cinématographique, télévisuelle, musicale (ainsi la pop-star internationale Mylene Farmer descendait d'un ovni lors de l'ouverture de son show au Live Arena l'an dernier) mais aussi intellectuelle (on pense à l'entretien entre le philosophe Michel Onfray et le Point le 11 décembre 2013). Le sujet ne suscite plus autant de dérision que dans les années 80 et 90. Cette prise de conscience généralisée (elle ne se limite pas à l'Occident,  on voit émerger des associations ou des organismes qui analysent le sujet au Chili, au Pérou, en Inde etc) se développe alors que paradoxalement les observations d'ovnis et d'aliens se font plus rares, les vagues de survols encore plus.

En plein confinement est sorti le documentaire 'Ovnis, une affaire d'Etat'. L'ancien directeur de la DGSE, Alain Juillet, y était interviewé et invitait le public à penser 'out of the box'. Le documentaire, clair, concis faisait remarquer que ce n'était plus qu'une question de temps pour que le sujet soit  incontournable. En juillet, Le New York Times révélait dans une nouvelle enquête que le Pentagone n'aurait jamais mis fin au financement de son programme de recherche sur les objets volants non identifiés, contrairement à ses affirmations.

Le sujet prend une ampleur qui va au delà des cercles habituels et les journalistes à la tv ou à la radio n'osent plus trop utiliser la musique  de x-files ou des extraits de la soupe aux choux quand ils doivent aborder cette question. Cela fait tellement ringard. On notera d'ailleurs la retenue assez générale et l'ambiance plutôt détendue  sur le plateau de 'Touche pas à mon poste' (parmi les invité-e-s, la journaliste Christine Kelly) lorsque le journaliste Jean-Claude Bourret évoque le sujet OVNI et sa propre expérience pendant l'enfance, c'était l'année dernière.

Dans ce contexte, le rôle d'organisations solides, crédibles est plus que jamais essentiel. C'est ainsi que Janny Charrueau a été nommée à la tête de Mufon France (branche française de l'organisation internationale MUFON (Mutual Ufo Network) en juillet. Celle qui fut directrice des enquêtes relatifs aux ovnis et également aux enlèvements extraterrestres (autre sujet brûlant et controversé) durant plusieurs années au Québec est revenue dans son pays natal le 1er juillet. 'Je ne m'attendais pas à une si lourde et importante responsabilité ! Je désire travailler dans une ambiance sereine pour le bien de cet organisme, de ses enquêteurs et des témoins' nous a t-elle confiés. Le Mufon France est basé en Loire-Atlantique avec des ramifications régionales. Conscient de la guerre des egos qui a miné le milieu ufologique pendant des décennies, il dispose d'un service juridique pour lutter contre les dérives diffamatoires, le non-respect des données confidentielles etc. A noter également que le Mufon France cherche des enquêteurs dans les départements ultra-marins (Martinique, Guadeloupe, Guyane, Réunion etc) Il apparaît hautement probable que cette structure joue un rôle de plus en plus important dans les prochaines années.

Le site du MUFON : mufonfrance.fr